Chenille processionnaire du pin
Les chenilles processionnaires, reconnaissables à leurs nids de soie blanche dans les pins,
provoquent démangeaisons et allergies qui peuvent s'avérer dangereuses pour l'homme et les animaux.
La chenille processionnaire du pin : des moyens spécifiques de lutte est très variée.
Destruction mécanique des nids, piégeage des chenilles lors des processions,
piégeage des papillons par phéromone et confusion sexuelle.
Les chenilles processionnaires du chêne et du pin, du 3ème au 5ème stade larvaire,
peuvent libérer des soies microscopiques très urticantes, en cas de stress (vent, etc.).
Si le risque d’exposition est maximum lorsque les chenilles s’activent hors du nid,
ces derniers, même vides, peuvent rester dangereux plusieurs années.
L’exposition à ces soies peut entraîner des irritations de la peau et des muqueuses, même sans contact direct avec les chenilles.
Chez les personnes sensibles, ces irritations peuvent être associées à des troubles respiratoires.
De plus, les personnes régulièrement exposées (riverains, milieu du travail)
peuvent développer une hypersensibilité voire des réactions allergiques.
Lors de proliférations de chenilles processionnaires, les animaux d’élevage ou domestiques peuvent être exposés directement
(contact de leur truffe ou de leur langue avec les chenilles) ou indirectement (ingestion de fourrage lui-même exposé aux soies).
L’inflammation et l’œdème de la langue ou de la muqueuse buccale résultants peuvent entrainer,
des difficultés pour l’animal à manger et boire.
La vigilance est donc de mise, en évitant tout contact avec ces chenilles, leur nid et les zones potentiellement infestées.
Recommandations et conseils pour lutter contre leur prolifération.
Les chenilles processionnaires sont reconnaissables à leurs nids de soie blanche bien visibles sur les pins où elles passent l’hiver à l’issue duquel elles forment des processions avant de s’enterrer pour effectuer leur métamorphose.
Les risques sanitaires chez l’adulte et chez l’enfant en bas âge
Les poils des chenilles processionnaires contiennent une toxine urticante et allergisante,
à l’origine d’irritation cutanée et oculaire chez les personnes séjournant dans les lieux infestés.
Ces chenilles, lorsqu’elles sont agressées, dispersent au gré du vent leurs poils,
qui par des crochets peuvent s'accrocher aux habits ou à la peau.
La démangeaison provoquée par les crochets incite à se gratter, et ainsi à faire éclater les poils, libérant la toxine.
Recommandation au grand public :
D’éviter la fréquentation des zones à proximité des pins infestés,
de porter des vêtements couvrants si l’on se rend malgré tout dans ces zones.
De ne pas manipuler les chenilles et les nids. De ne jamais balayer une procession de chenilles ,
afin d’éviter de créer un nuage de poils urticants qui pourrait provoquer une atteinte cutanée,
oculaire et respiratoire. D’éviter de se frotter les yeux en cas d’exposition.
De ne pas faire sécher le linge à l’extérieur près des pins par grand vent.
De prendre toutes les mesures de précaution pour éviter le contact avec les poils urticants ,
déposés en particulier sur les pelouses, d’éviter de tondre les pelouses sous les arbres infestés.
En cas de contact, les poils urticants se fixant sur les cheveux et les vêtements,
il est recommandé de :
Prendre une douche tiède avec lavage soigneux des cheveux au shampoing,
Changer de vêtements et laver les vêtements contaminés au dessus de 60°C.
Pour tout autre symptôme et en cas de problème, il est recommandé de consulter son médecin traitant.
Précaution importante chez les enfants en bas âge
Dans le cas où un enfant en bas âge aurait porté une chenille à la bouche,
il est important de consulter immédiatement le service des urgences.
Les risques sanitaires chez l’animal
Les chenilles processionnaires du pin sont très dangereuses pour l’animal.
Un animal peut facilement entrer en contact avec les poils urticants des chenilles,
en léchant ou mordant des chenilles, ou en manipulant une branche porteuse de nid.
La toxine peut alors provoquer des dégâts irréparables tels que la perte de la langue
(pouvant entraîner la mort par impossibilité de s’alimenter), ou de l'oeil, par nécrose.
Pour protéger vos animaux:
D’éviter de frotter mais laver à grande eau.
Si la contamination s'est produite, de faire appel sans délai à son vétérinaire pour qu'il effectue un traitement d'urgence.
Dans tous les cas, d’éviter de se contaminer soi-même en manipulant l'animal sans précautions
(zone abritée du vent, masque, lunettes, gants, etc.….).
Comment lutter contre la prolifération des chenilles processionnaires ?
La stratégie la plus efficace pour lutter contre les chenilles processionnaires,
passe par une combinaison de méthodes préventives et curatives, liées à des mesures de surveillance.
doit être portée dans les lieux où une contrainte forte est identifiée (cours d’école, arbres remarquables, parcs très fréquentés,…)
dans ce cas, des mesures préventives et curatives doivent être appliquées pour obtenir un faible risque.
Le rôle du maire
Le maire est le premier acteur concerné par la sécurité sanitaire de ses concitoyens :
il fait appliquer la réglementation nationale et départementale sur le territoire communal,
pour laquelle il reste juridiquement compétent ;
il met en œuvre les mesures de prévention et de gestion sur les lieux,
qui relèvent de sa compétence : cours d’école, bords de routes communales, espaces verts.
il veille à ce que les nouveaux aménagements prennent en compte ce risque.
L’article R. 1338-8 du code de la santé publique indique que le maire ou le président d’Établissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI) concerné par la présence de chenilles, peut désigner un ou plusieurs référents dont le rôle est de :
Repérer les lieux concernés et inviter les personnes concernées à agir ;
Orchestrer les actions de lutte et de prévention sur le territoire communal ;
Contribuer, sous l’autorité du maire, au respect de la réglementation en vigueur ;
Communiquer et faire remonter l’information en cas de difficulté ;
et pour les référents intercommunaux, organiser la lutte et la prévention au niveau intercommunal et soutenir l’action des référents communaux. Le référent intercommunal est également utile pour mutualiser les actions de sensibilisation du grand public et des agents techniques : organisation de conférences, de journées d’arrachage, circulation d’expositions, organisation et animation de formations, etc.